CFP 2023
C5– Camera Obscura

Rejoignez le côté obscur avec David Perrault, réalisateur expert du genre et de ce type de lumière. Et si comme pour Freddy Krueger, la seule façon de rester en vie était de demeurer éveillé ?

Les contes de Perrault !

Si nous sommes loin du Petit Poucet ou du Petit Chaperon Rouge, c’est sur petit écran que David Perrault a fait de notre quotidien un cauchemar par la sortie de sa série Endless Night. Mais ce n’est pas la première fois qu’il sortait les griffes pour nous montrer son côté sauvage.

Son premier long métrage sur grand écran était déjà une annonce des frayeurs noires qu’il allait nous faire entre fantômes et cadavres, spectre et équarisseurs. C’est dans ce noir et blanc, clair et obscur que notre conférencier nous fait naviguer entre un étrange rappel des films des années 50 et une mythologie renouvelée. Ce Perrault-là a tout d’un grand, surfant entre contes et mythes mais en ne disant jamais adieux aux créatures, qu’elles aient de grandes dents ou de beaux crocs, des allures de Cendrillon ou de Barbe Bleue. Car si beaucoup de nos héros sont morts il se plait à les ressusciter !

En ma fin est mon commencement

Du roman d’Agatha Christie au poème de William Blake, la nouvelle série Endless night de David Perrault a en commun ces esprits torturés entrainés par le mal, dans les bois ou dans les rêves.

“To see a World in a Grain of Sand

And a Heaven in a Wild Flower

Hold Infinity in the palm of your hand”

Sous l’allure de ce grain de sable, l’iceletropine, drogue imaginaire créée par notre conférencier, fait naviguer ses personnages entre rêve et réalité. Sous ce nom suggestif aux rimes d’atropine et d’ectropion, il nous suggère un état onirique qui nous fera frotter les paupières.

Même si on est loin d’«Un jour sans fin», tout comme Bill Murray, David Perrault a kidnappé la marmotte pour faire de notre sommeil un semblant de cauchemar éveillé.

Plus de rayures que de rature

Pas de rature chez David Perrault, cet autodidacte ne trace pas de traits sur les films passés mais garde en lui les rayures de Freddy à Beetlejuice, rouge sang à jaune canari. Si son amour des films le décrit, c’est aussi à travers les films qu’il animera cette conférence. Peut-être nous amènera-t-il sur la route de Mulholland Drive comme étape du rêve hollywoodien où nous pourrons croiser d’étranges créatures, probablement nous fera-t-il virevolter entre vertiges et sueurs froides, mais certainement il commettra des crimes d’amour en diffusant les films qui ont fait un peu de lui le réalisateur qu’il est.

Ouvrez grand les yeux pour cette conférence inédite où le voyage sera sans fin. Et comme le disait Freddy “Three, two, one – ready or not, here I come!”

Auriane Gros
Nice