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Friday 3 December
  • 12h30 - 13h30
  • addictions

D08- Y a-t-il un transfert dans la connexion ?

Modérateur - Amine BENYAMINA - Villejuif
Abstract

La pandémie actuelle modifie nos rapports humains. La nécessité de maintenir une distanciation physique a obligé à changer nos pratiques de relation thérapeutique. L’introduction de la téléconsultation, des entretiens par video semble modifier les liens que nous pouvons avoir avec nos patients. Mais est ce bien le cas ? Ne peut on penser que finalement nos pratiques thérapeutiques s’adapteront avec le temps à ces nouvelles modalités ? Est ce que l’apprentissage de nouvelles relations video humaines permettra l’éclosion d’une web relation ? Nous sommes frappés par la facilité des jeunes populations à échanger intiment au travers d’un téléphone portable. Les sites de rencontre en sont un témoin significatif. Alors pourquoi pas lors d’un entretien médecin-patient ? Et même, est ce que ces nouvelles technologies ne permettront pas finalement de développer de nouvelles dimensions dans le champ de l’intime, arrivant à établir un cyber transfert ? Pour les patients souffrant d’addiction (addiction à internet, addiction aux jeux en ligne), est ce que le développement de ces techniques ne permettrait pas un meilleur lien puisqu’ils seront familiarisés avec la technique ? D’un autre coté, est ce que tout peut passer au travers de la technique ? Est ce qu’on ne peut pas favoriser l’émergence d’addiction aux écrans ? N’y a t il pas des points de résistance, irréductibles ? Comment peut on penser alors la dimension éthique du soin dans une relation « technologisée » ? Est ce que finalement l’introduction de la technique ne vient elle pas renforcer le dualisme ontologique alors même que les nouvelles approches de réhabilitation nous poussent à être dans une globalité ? Est ce que la technique peut certes apporter de nouvelles dimensions dans le soin, alors que la technologie appelle à un sursaut éthique, et donc à des retenues ? Est ce que la rencontre médecin patient engageant deux corps, et donc deux corporéités est elle un point de résistance ultime ? Ce point de résistance que constitue le corps ne pourra jamais être video réductible car nous sommes des êtres vivants. Le transfert a encore de beaux jours devant lui.

Auteurs : Pr G. Brousse, CHU Clermont Ferrand, Université Clermont Auvergne, EA 7280 Npsy-Sydo - Dr E. Peyron, Clinique Belmont, 1207 Genève.

Références : Bibliographie : Le monde naturel comme problème philosophique, J. Patocka, Vrin, 2016. La liberté au principe, Essai sur la philosophie de Patocka, E. Tardivel, 2011. Le principe responsabilité, H. Jonas, Flammarion, 2013.

Mots clés : Transfert, connexion, technologie, éthique, corporéité.

Conflit d'intérêt : Aucun

Débatteur - Eric PEYRON - Lyon
Abstract

Débatteur - Georges BROUSSE - Clermont-Ferrand
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