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Friday 3 December
  • 15h00 - 16h00
  • biologie-psychopathologie-recherche

S20- Hallucinogens in depressive disorders

Co-Président - Emmanuel HAFFEN - Besançon
Abstract

La dépression est une maladie fréquente qui affecte 15 % de la population générale sur la vie entière. C’est une maladie grave en raison des risques évolutifs : décès par suicide (jusqu’à 10 % des patients), altération du fonctionnement familial, social, professionnel, passage à la résistance thérapeutique et à la chronicité. Globalement, 40 % des patients qui présentent un épisode dépressif caractérisé qui ne répond pas à un traitement antidépresseur présenteront une évolution péjorative vers la chronicité et/ ou la résistance thérapeutique. Cette évolution péjorative a un impact défavorable pour les malades en termes de morbi-mortalité et pour la société en termes médico-économiques. Dans ce contexte, l’optimisation de la prise en charge thérapeutique constitue un enjeu majeur. La recherche portant sur les effets cliniques potentiels des psychodysleptiques n’est pas récente, mais elle s’est accélérée ces dernières années à la faveur du développement des indications de la kétamine et de ses dérivés et de la découverte de l’implication d’autres systèmes que les neuromodulateurs dans l’étiopathogénie de la maladie. L’objectif de ce symposium et de présenter les orientations actuelles en termes de développement clinique dans la dépression de certaines de ces substances.

Auteurs : -

Co-Président - Guy GOODWIN - OXFORD
Abstract

S20A - Psilocybin in depressive disorders (Visioconférence)

Orateur - Alan K Ou Roland R DAVIS OU GRIFFITHS - Baltimore
Abstract

Auteurs : -

S20B - Potentialités antidépressives de la kétamine : quels liens avec les effets psychodysleptiques ?

Orateur - Markus KOSEL - Genève
Abstract

La mise en évidence des effets antidépressifs de la kétamine et le développement jusqu’à la commercialisation de l’eskétamine comme antidépresseur peuvent être considérées comme une avancé significative de l’approche thérapeutique de la dépression moyenne à sévère résistante. L’importance de ce développement ne se situe cependant pas tant au niveau de l’efficacité clinique, mais concerne plutôt le mode d’action de ces substances et les avancées de la conceptualisation physiophathologique dans le sens large de l’étiologie de la dépression qui en découlent (1, 2). En effet, la kétamine, dérivée de la phencyclidine (PCP), a été et est surtout utilisée comme anesthésiant dissociatif interagissant avec différents récepteurs dans le système nerveux central, principalement avec les récepteurs glutamatergiques N-Méthyl-D-Aspartate (NMDA). Contrairement aux antidépresseurs avec propriétés modulatrices de systèmes monoaminergiques nécessitant une durée d’administration d’au moins quelques semaines, la kétamine montre un effet antidépressif rapide (heures). Dans une étude conduite à Genève avec 10 patients avec dépression moyenne à sévère chez qui la kétamine a été administrée en dose unique en intraveineux, nous avons constaté chez plusieurs personnes que rapidement (en quelques dizaines de minutes), leur état psychique s’est calmé et que leurs soucis se sont apaisés (3, 4). En utilisant une échelle de mesure des ruminations (Ruminative Response Scale (RRS)), nous avons observé une diminution significative 1 et 7 jour après l’administration de la kétamine. La kétamine a donc des propriétés fascinantes. Parmi elles, les effets psychodysleptiques. Des effets similaires à d’autres substances sérotonergiques comme le LSD (diéthyllysergamide), la psilocybine, la mescaline ou la dimethyltryptamine (DMT) ont été reconnus depuis longtemps comme potentiellement intéressantes par exemple dans des approches psychothérapeutiques. Ces substances augmentent la plasticité neuronale et pourraient avoir un potentiel thérapeutique encore sous-exploité (5, 6). Nous proposons donc d’approfondir les réflexions autour des liens entre les effets antidépressifs et psychodysleptiques de la kétamine.

Auteurs : Markus Kosel - Service des spécialités psychiatriques des Hôpitaux Universitaires de Genève Rue de Lausanne 20bis 1201 Genève, Suisse

Références : (1) Haarsma et al.: A continuum hypothesis of psychotomimetic rapid antidepressants. Brain Neurosci Adv. 2021 May 3;5:23982128211007772 (2) Le Daré et al.: Histoire de la ketamine : une molécule ancienne qui a toujours la cote. Ann Pharm. Françaises, in print. (3) Vidal et al. : Efficacy and safety of a rapid intravenous injection of ketamine 0.5 mg/kg in treatment-resistant major depression: an open 4-week longitudinal study. J Clin Psychopharmacol. 2018 Dec;38(6):590-597 (4) Vidal et al.: Effect of ketamine on rumination in treatment-resistant depressive patients. J Clin Psychopharmacol. Nov/Dec 2020;40(6):607-610 (5) Vollenweider and Kometer: The neurobiology of psychedelic drugs: implications for the treatment of mood disorders. Nat Rev Neurosci. 2010 Sep;11(9):642-51 (6) Artin et al.: How do serotonergic psychedelics treat depression: The potential role of neuroplasticity. World J Psychiatr 2021 June 19; 11(6): 201-214

Mots clés : Kétamine, dépression, psychodysleptique, déréalisation, antidépresseur, NMDA, glutamate, plasticité neuronale

Conflit d'intérêt : Soutien d'un projet de recherche concernant la kétamine par le Fonds National de la Recherche Suisse Soutien par Janssen-Cilag AG pour la participation à un congrès scientifique

S20C - The therapeutic potential of microdosing psychedelics in depression

Orateur - Kim P C KUYPERS - Maatricht
Abstract

Microdosing with psychedelics has gained widespread and scientific attention in recent years. It is the practice of repeatedly taking small doses of substances like LSD and psilocybin for a certain period which can be a few weeks, up to months, and years. Despite the popular and scientific attention in recent years and claims by users that it has therapeutic value in affective disorders like depression, little scientific knowledge is available to back this. The purpose of this presentation will be to give an overview of the knowledge we have so far about microdosing with psychedelics, focusing on its potential in the treatment of depressive disorders, and identifying which unanswered questions still exist. The main conclusion will be that it is yet unclear whether psychedelic microdosing is of therapeutic value for depression. However, limited evidence suggests that low doses of psychedelics could play a role in depression by inducing some cognitive flexibility, leading to decreased rumination. While previous studies were conducted mostly in small samples of healthy volunteers, future placebo-controlled clinical trials in depressed patients are required to understand the therapeutic value of microdosing psychedelics, how this differs from therapy using full psychedelic doses, and whether different psychedelics have different effect patterns. The future research focusing on this will give new insights into the potential of future alternative psychiatric treatment forms.

Auteurs : Kim PC Kuypers - Maastricht University, Faculty of Psychology and Neuroscience, Department of Neuropsychology and Psychopharmacology, Universiteitssingel 40, 6229 ER Maastricht, the Netherlands

Références : Hutten, NRPW, Mason, NL, Dolder, PC, et al. Self-rated effectiveness of microdosing with psychedelics for mental and physical health problems among microdosers. Front Psychiatry 2019; 10: 672. Kuypers KPC. The therapeutic potential of microdosing psychedelics in depression. Therapeutic Advances in Psychopharmacology. January 2020. doi:10.1177/2045125320950567

Mots clés : Microdosing psychedelics, LSD, psilocybin

Conflit d'intérêt : I conduct contracted research for the Beckley Foundation, MAPS, Mindmed, and Silopharma

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