Programme

Les personnes en situation d’exil ont un risque plus élevé de connaître une détresse psychologique (ex. anxiété, problèmes de sommeil et de concentration), voire de troubles psychiatriques avérés (ex. syndrome de stress post-traumatique, épisode dépressif majeur, psychose) que les personnes qui ne sont pas exilées ou celles qui ont émigré dans d’autres circonstances. Ceci reflète un cumul d’expositions à des facteurs d’adversité dans le pays d’origine (ex. exposition à un conflit armé, persécution) et pendant le parcours migratoire. De plus, dans le pays d’accueil, il existe un risque de développement ou d’aggravation de ces symptômes, surtout dans un contexte d’exposition maintenue à des conditions de vie stressantes, telles que la précarité sociale et administrative, des expériences de discrimination et de racisme, ou encore l’isolement relationnel. Au même temps, en ce qui concerne l’accès aux soins, l’offre et la diversité de soins est souvent moins importante que la demande, et pas toujours adaptées aux situations de précarité sociale et de la barrière de la langue. Nous proposons de présenter les données sur la prise en charge de cette population sur le secteurs parisiens et de discuter sur le besoin de développer/adapter des prises en charges en fonctions des besoins spécifiques de cette population, autour de deux projets récemment mise en place sur le pôle Précarité du GHU Paris: - la Consultation d’Accompagnement Psychiatrique et Social pour des migrants en situation de précarité en Ile de France (CAPsyS Migrants IDF). il s'agit d'un suivi « ambulatoire » avec pour objectif la mise en place d’un ancrage dans le système de droit commun, à travers une collaboration étroite avec des acteurs sanitaires et sociaux, et pendant le temps nécessaire de la mise en place d’une orientation efficace et adaptée au tableau clinique et aux conditions de vie. - le projet RESPOND, sur l'évaluation de l'efficacité des interventions psychosociales développées par l'OMS délivrés par pas médiateurs allophones, en présentiel ou à travers une application. L’objectif global est de développer la capacité des bénéficiaires à gérer leur détresse psychologique associée à leurs difficultés de la vie quotidienne.

Auteurs : A. Tortelli (1) - (1) GHU Paris Pôle Psychiatrie Précarité (2) INSERM U1136 (IPLESP/ERES) (3) Institut des Migrations

Références : Campion et al, 2013. McEwen et al, 2020. Simon et al. In press (JAMA Psychiatry). WHO 2018; 2020. Tortelli et al, 2021

Mots clés : migrants, demandeurs d'asile, précarité sociale, sante mentale, secteurr psychiatrique

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