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Saturday 4 December
  • 08h00 - 09h00
  • clinique

R15- Risque suicidaire immédiat et conduite à tenir

Modérateur - Charly CRESPE - Montpellier
Abstract

La prévention du risque suicidaire représente un souci quotidien en Psychiatrie, encore plus en période de pandémie. La cible première de cette prévention passe par le diagnostic des patients en risque de passage à l’acte immédiat. Pourrait-il en être autrement ? Comment traiter sans diagnostiquer ? Savoir qu’un patient appartient à une population à risque incite à plus d’attention, mais ne renseigne ni sur la réalité future, ni sur l’imminence de l’acte. L’élaboration d’un scénario éventuel non plus car tous ceux qui en ont un ne passent pas à l’acte et à l’inverse certains décident de la façon dont ils vont procéder peu avant de le faire. L’impression clinique s’avère faiblement corrélé au risque suicidaire. Comment connaitre les pensées de quelqu’un, idées suicidaires ou autres, sans leur communication par celui-ci ? Le recours à des instruments psychométriques semble donc nécessaire, encore faut-il selon le Conseil National de l’Ordre des Médecins que ceux-ci soient validées (articles L. 1110-5 et R. 4127-32 du code de la santé publique), ce que confirme le Comité Consultatif National d’Éthique (1). Rappelons l’obligation d’inscrire dans le dossier d’un patient dépressif l’évaluation du risque suicidaire à chaque consultation (2). Le Risque Suicidaire Immédiat (RSI) est basé sur le score à la RSD (3). Celle-ci permet en général une évaluation du risque suicidaire en 2 à 3 minutes. Ses qualités psychométriques sont bien connues. Des études ont montré qu’elle peut être utilisée en clinique, avant et après passage à l’acte, ainsi que dans des études épidémiologiques (4). Elle peut s’inscrire dans un entretien semi-directif et sa sensibilité au changement permet le suivi de la crise suicidaire. Son objet est l’évaluation du niveau décisionnel dans lequel quelqu’un est face à une éventuelle envie de passer à l’acte. A partir du score à la RSD, on peut définir un risque suicidaire immédiat (RSI absent, modéré, retenu, sévère) et ainsi proposer différents types de surveillance et de prise en charge en fonction du niveau de celui-ci et de la situation dans laquelle se fait l’évaluation : consultation ou hospitalisation.

Auteurs : J.L. Ducher - 8 Bd Pasteur 630000 Clermont-Ferrand

Références : 1. Ducher J-L, Llorca P-M. Échelles d’évaluation du risque suicidaire non validées. Éthique. Risques médico légaux. Poster. Congrès de l'Encéphale, 2021. 2. Référentiel d’auto-évaluation. Prise en charge d’un état dépressif isolé. H A S, Juin 2005. 3. J.-L. Ducher ; J. Dalery. Corrélations entre l'échelle d'idéation suicidaire de Beck, l'échelle d'évaluation du risque suicidaire RSD et l'échelle Hamilton dépression. ENCÉPHALE (34(2), 2008), 132-138. 4. J.-L. Ducher, P.-M. Llorca, S. Callahan, I. de Chazeron. Épidémiologie descriptive du risque suicidaire dans le système médical français de médecine générale: Descriptive epidemiology of suicide risk in a French general medicine health care system. The Canadian Journal of Psychiatry. First Published September 28, 2020 Research Article. https://doi.org/10.1177/0706743720961741

Mots clés : Risque suicidaire, Risque suicidaire immédiat, Évaluation, RSD, RSI, Conduite à tenir

Conflit d'intérêt : Aucun

Expert - Jean Luc DUCHER - Clermont-Ferrand
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