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Wednesday 1 December
  • 09h30 - 12h30
  • psychiatrieetsociete

JACC1- Connexion à soi, connexion à autrui

Président - Denis LEGUAY -

JACC1A - La lutte contre l’autostigmatisation suffit-elle à rétablir un rapport positif à soi ?

Orateur - Julien DUBREUCQ - 0
Abstract

L’auto-stigmatisation survient lorsqu’une personne diagnostiquée avec un trouble psychique sévère est consciente des stéréotypes négatifs présents dans la société, les considère comme vrais pour le groupe social auquel elle appartient et les applique à elle-même. Il s’agit d’un processus de remaniement identitaire profond au cours duquel l’identité sociale préexistante de la personne, définie par ses rôles sociaux, est progressivement remplacée par une vision dévalorisée de soi, appelée « identité maladie ». Elle a de multiples conséquences négatives sur l’estime de soi, l’espoir, la motivation à atteindre des objectifs de vie et à s’engager dans les soins, l’utilisation de stratégies adaptatives efficaces, l’adhésion au traitement, le bien-être mental et le fonctionnement social et professionnel. Si l’auto-stigmatisation est multi-factorielle, elle est largement influencée par des facteurs environnementaux, parmi lesquels le soutien social et familial, l’attitude des professionnels de santé mentale et les expériences de discrimination que les personnes peuvent rencontrer en milieu scolaire / professionnel, dans les relations amicales, les relations sentimentales sentimentales ou dans leur désir de fonder une famille. Prévenir ou réduire l’auto-stigmatisation est un objectif thérapeutique majeur pour améliorer le devenir clinique et fonctionnel et la qualité de vie des personnes avec troubles psychiques sévères et favoriser leur rétablissement. Cela peut passer par la mise en place de pratiques orientées vers le rétablissement dans les services de santé mentale, par la réalisation d’interventions de réhabilitation psychosociale (ex, NECT) mais aussi par le renforcement de la résistance à la stigmatisation et par l’inclusion sociale sans expérience de discrimination. Pour autant, la lutte contre la stigmatisation suffit t’elle à rétablir un rapport positif à soi ? Ou constitue t’elle seulement une étape - certes majeure - dans le rétablissement d’un rapport positif à soi ?

Auteurs : Julien DUBREUCQ - Erasmus Medical College Rotterdam - département de psychiatrie périnatale CHU de Saint Étienne - service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent

Références : Dubreucq J, Plasse J, Franck N. Self-stigma in Serious Mental Illness: A Systematic Review of Frequency, Correlates, and Consequences [published online ahead of print, 2021 Jan 18]. Schizophr Bull. 2021;sbaa181. doi:10.1093/schbul/sbaa181 Dubreucq J, Plasse J, Gabayet F, et al. Stigma resistance is associated with advanced stages of personal recovery in serious mental illness patients enrolled in psychiatric rehabilitation [published online ahead of print, 2020b. Psychol Med. 2020;1-11. doi:10.1017/S0033291720004055

Mots clés : auto-stigmatisation; estime de soi ; rétablissement

Conflit d'intérêt : Aucun

JACC1B - Intérêt des PROMs & des PREMs (Patient Reported Outcome Measures & Patient Reported Experience Measures)

Orateur - Philip GORWOOD - Paris
Abstract

Auteurs : -

JACC1C - La résonance, comme mode éminent de connexion au monde et à autrui. Apport des travaux d’Hartmut Rosa

Orateur - Bernard PACHOUD - Paris
Abstract

S’il importe d’être connecté - au monde, à autrui et à soi-même -, la nature et la qualité de cette connexion restent à préciser. L’idée de connexion est aujourd’hui liée à celle d’accès à de l’information et de mise en contact, mais ne saurait se réduire à cela. On peut disposer de beaucoup d’informations sur quelqu’un ou sur une situation, sans se sentir (ni être véritablement) en relation avec cette personne ou cette situation. Le philosophe allemand Hartmut Rosa suggère que le contact s’établit véritablement, avec notre environnement comme avec autrui, lorsque nous entrons dans une relation de résonance, lorsque cette rencontre “nous fait vibrer”, “nous touche”, “nous parle”, “fait écho”. La résonance s’oppose alors au détachement auquel nous expose l’accélération, qui caractérise selon Rosa notre mode de vie. Ce détachement nous rend étranger à notre environnement et finalement à nous-mêmes, ce qui est la définition de l’aliénation depuis Marx. La résonance serait ainsi le contraire de l’aliénation, et une condition majeure d’une vie de qualité. A ce titre, elle constitue pour le processus de rétablissement et pour nos pratiques d’accompagnement visant à le soutenir, à la fois une ressource et une valeur à promouvoir.

Auteurs : Bernard Pachoud (Psychiatre, PU de psychologie, Paris) - 1 rue Ferrus, 75014 Paris mail : [email protected]

Références : Rosa, H. (2018). Résonance. Une sociologie de la relation au monde. La Découverte. Rosa, H. (2012). Aliénation et accélération. Vers une théorie critique de la modernité tardive. La découverte. Fuchs, T. (2017). Ecology of the brain: The phenomenology and biology of the embodied mind. Oxford University Press. Fuchs, T. (2001). Melancholia as a desynchronization: towards a psychopathology of interpersonal time. Psychopathology, 34(4), 179-186.

Mots clés : Résonance, Connexion, Relation, Détachement, Aliénation

Conflit d'intérêt : Pas de conflit d'intérêt

JACC1D - Sortir de son « Chez soi » : un ingrédient essentiel au rétablissement

Orateur - Jessica JOUVIE - Bordeaux
Abstract

Le modèle Clubhouse : Un tremplin vers une vie sociale et professionnelle active pour les personnes vivant avec un trouble psychique. Après un traitement médical le plus souvent long et douloureux, les personnes fragilisées par un trouble psychique ont un besoin vital d’accompagnement vers l’insertion sociale et professionnelle. Ils aspirent à une vie épanouissante y compris dans l’accès à l’emploi. Informer, accompagner, maintenir l’espoir sont les trois piliers de cette réinsertion Basé sur un modèle d’insertion appelé « clubhouse » et qui a fait ses preuves depuis plus de 70 ans dans plus de 30 pays, l’association a ouvert à Paris en novembre 2011, le 1er clubhouse français. Fort de la réussite de ce dernier, l'association a décidé d'essaimer son modèle sur le territoire national. C'est ainsi que courant 2017, deux nouveaux lieux d'entraide ont ouvert leurs portes à Bordeaux et à Lyon tandis que 2 nouveaux Clubhouses ont vu le jour à Nantes courant 2020 et Lille début 2021. Notre mission : Redonner à la personne sa dignité et le pouvoir d'agir. Restaurer, maintenir et améliorer la qualité de vie des personnes fragilisées par un trouble psychique (schizophrénie, trouble bipolaire, troubles de la personnalité, etc.) en les aidant à prendre conscience, développer et utiliser leurs capacités pour vivre, apprendre et travailler dans la société avec le plus d'autonomie et de satisfaction possible. Notre mission a donc un intérêt général qui peut être bénéfique à l'ensemble de notre société. Notre vision : Que les personnes en situation de handicap psychique réalisent partout leur potentiel en étant respectées comme collègues, voisins et amis. Nos valeurs : Le respect, la tolérance, l’écoute, la bienveillance, l’entraide, la solidarité avec l'encouragement au développement du potentiel de chacun.

Auteurs : J. Jouvie -

Mots clés : retablissement, empowerment, espoir

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Abstract

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