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Wednesday 1 December
  • 16h00 - 17h00
  • psychiatrieetsociete

FA21- AHSM - Comment la dynamique de communication dans le groupe établit une connexion entre sa parole et la recherche de l'identité ?

Président - Vittorio LONIGRO - NICE
Abstract

PREMIERE INTERVENTION : Le groupe est nécessaire car peut satisfaire un de besoins primaires : la communication, qui dans la psychanalyse interpersonnelle représente un trait spécifique de l'être humain. La communication sert à: se reconnaitre comme interlocuteur d'un autre, différent de nous, s'individualiser comme sujet engagé dans un groupe, donner une limite à soi-même, se donner une identité. D'un point de vue clinique un groupe amène aussi à la découverte des thèmes partagés, soit au niveau collectif comme individuel. Au niveau collectif, se profilent des thèmes inconscients qui progressivement amènent à l’"individualisation" de l'archétype (sous la psychologie jungienne), synthèse entre l'inconscient collectif et la culture dans laquelle les patients se reconnaissent. Progressivement émergent des angoisses archaïques, où les groupes manifestent une régression qui paradoxalement les individualise. DEUXIEME INTERVENTION : Afin de valider notre hypothèse de comment la dynamique de communication dans le groupe établit une connexion entre sa parole et la recherche de l’identité, nous avons utilisé des outils cliniques et psychométriques, tels que le « parcours dans le forêt » et le test de l'arbre. Le cadre instauré se déroule ainsi : après une première séance à thème libre, suivie d’un deuxième d’écoute musicale, les patients bénéficient d’une troisième séance de relaxation selon la méthode de Schultz, et une dernière de « parcours dans le forêt », avec une restitution à la fin de ce cycle. A l’étude actuellement, il y a aussi un « questionnaire interpersonnel », qui aide à identifier la typologie des relations du patient au niveau familial et socio-culturel. TROISIEME INTERVENTION : Le groupe de parole « Portraits chinois » induit, de par son contenu, une forme de régression paradoxalement constructive, se présentant ainsi : sur une table sont posées des cartes retournées, dont les patients se saisissent. Derrière celles-ci sont inscrites une phrase : « Si j’étais...». La fin se modifie selon le choix du patient. Cela peut être « Si j’étais une odeur, je serai », « Si j’étais une qualité, je serai….». De multitudes d’exemples sont possibles, pouvant donner ainsi naissance à de multiples identités. Ainsi, une connexion consciente se créé à travers le mot et une connexion inconsciente est mise au travail, créant ainsi une identité groupale. Cette connexion se vit, se ressent, au-delà du mot préalablement énoncé.

Auteurs : Dr Vittorio LONIGRO Dr Franca COLONNA Dr Alexandra ROUMAUD - 87 AV JOSEPH RAYBAUD CHS SAINTE MARIE 06009 NICE

Références : - La dynamique des groupes restreints, Anzieu D.et Martin J-Y., juin 2017 (1ère édition 1968), Quadrige manuels, 400 pages. - Kaës R., Le groupe et le sujet du groupe, 1993, Dunod. - Bion W. R., recherches sur les petits groupes, 1961, trad. fr., P.U.F., 3ème éd., 1976. - Lewin K., Field Theory in Social Science, New York, Harper & Brothers, 1951.

Mots clés : archétype, identité, groupes restreints, réseau de communication, questionnaire interpersonnel

Conflit d'intérêt : JE DECLARE DE NE PAS AVOIR DE CONFLITS D'INTERET

FA21A - Le réveil de l’archétype comme modulateur de l’identité groupale vers l’individu

Orateur - Vittorio LONIGRO - NICE
Abstract

Le processus d’individuation s’accompagne de l’émergence d’archétypes, qui agissent en tant que médiateurs culturels amenant à une reconnaissance réciproque des membres du groupe. L’archétype donne l’identité, c’est quelque chose de structurel et réel, comme une tesselle d’une mosaïque en connexion avec son être profond, structurant dans sa forme la (re)naissance de l’identité de la Personne, avec le sentiment de continuité existentielle qui en découle. Il est pour la psychologie jungienne un processus psychique fondateur des cultures car il exprime les modèles élémentaires de comportements et de représentations issus de l'expérience humaine à toutes les époques de l'histoire, en lien avec un autre concept jungien, celui d'inconscient collectif. Suivant le développement des représentations mentales, les archétypes se stratifient et organisent l'appareil psychique. Jung insiste à de nombreuses reprises sur la parenté entre son concept d’archétype et le concept biologique et éthologique de pattern of behavior. Les archétypes seraient doués d'une initiative propre et d'une énergie spécifique, et avec la forme symbolique paradoxale qui leur est propre, fonctionner comme des complexes. Jung suppose que l'archétype est inhérent à la structure neuronale, qu'il est peut-être même inscrit dans les gènes et que, en cela, il détermine même la libido. Cette hypothèse semble toujours d’actualité si l’on se réfère à des études récentes de type neuroéthologiques indiquant que notre identité subjective reposerait sur des processus psychiques que les êtres humains partageraient avec les autres espèces animales, impliquant au niveau neuroanatomique les structures médianes sous-corticales (SCMSs) (Alcaro A et al., 2017, The Affective Core of the Self: A Neuro-Archetypical Perspective on the Foundations of Human (and Animal) Subjectivity. Front. Psychol.). En conclusion, l’avènement de l'archétype, qui structure l'inconscient collectif, représente une préforme à combler par des contenus mentaux, dans lesquels un groupe se reconnait en fonction de sa culture, en essayant de se donner une identité et une individualité. Progressivement émergent des angoisses archaïques, où les groupes manifestent une régression qui paradoxalement les individualise.

Auteurs : DR VITTORIO LONIGRO - 87 AV JOSEPH RAYBAUD 06009 NICE

Références : - La dynamique des groupes restreints, Anzieu D.et Martin J-Y., juin 2017 (1ère édition 1968), Quadrige manuels, 400 pages. - Kaës R., Le groupe et le sujet du groupe, 1993, Dunod. - Bion W. R., recherches sur les petits groupes, 1961, trad. fr., P.U.F., 3ème éd., 1976. - Lewin K., Field Theory in Social Science, New York, Harper & Brothers, 1951. - Alcaro A, Carta S and Panksepp J (2017) The Affective Core of the Self: A Neuro-Archetypical Perspective on the Foundations of Human (and Animal) Subjectivity. Front. Psychol

Mots clés : archétype, identité, processus d'individuation

Conflit d'intérêt : JE DECLARE NE PAS AVOIR DE CONFLITS D'INTERET

FA21B - Proposition d’un outil comme passage clé dans la reconnaissance de soi dans une dynamique interpersonnelle

Orateur - Franca COLONNA - NICE
Abstract

Un de besoins primaires de l'être humain est représentée par la communication. Elle sert à : • se reconnaitre comme interlocuteur d'un autre • reconnaitre qu'il est différent de nous • s'individualiser comme sujet engagé dans un groupe • se donner une identité L'expérience groupale amène à la découverte des thèmes partagés soit à niveau collectif qu’individuel Chez les groupes observés nous avons constaté que des vécus différents se sont manifestées à partir des angoisses partagées et archaïques: - la régression défensive ; - la crainte de perdre l'identité groupale et individuelle ; - le souhait que quelqu'un d'étranger au groupe arrive pour le sauver ; - le fantasme de la destructivité ; - l'envie de partir tous ensemble pour ou coloniser une terre nouvelle ou découvrir une nouvelle île inconnue

Auteurs : DrFranca COLONNA - 87 Avenue RAYBAUD Hopital Sainte Marie 0600 NICE

Références : - La dynamique des groupes restreints, Anzieu D.et Martin J-Y., juin 2017 (1ère édition 1968), Quadrige manuels, 400 pages. - Kaës R., Le groupe et le sujet du groupe, 1993, Dunod. - Bion W. R., recherches sur les petits groupes, 1961, trad. fr., P.U.F., 3ème éd., 1976. - Lewin K., Field Theory in Social Science, New York, Harper & Brothers, 1951.

Mots clés : identité groupe fantasme de la destructivité

Conflit d'intérêt : JE DECLARE NE PAS AVOIR DES CONFLICTS D'INTERET

FA21C - Le groupe de parole « portraits chinois », un outil générateur d’une identité groupale

Orateur - Alexandra ROUMAUD - NICE
Abstract

LE GROUPE DE PAROLE « PORTRAITS CHINOIS », UN OUTIL GENERATEUR D’UNE IDENTITE GROUPALE Mon travail à l’Unité de Soins Intensifs en Psychiatrie m’a conduit à développer un Groupe de Parole spécifique. M’orientant initialement sur des « paroles » réelles et frontales des patients au niveau symptomatique, j’ai été amenée à baser le groupe autour de thématiques comme « La Justice » ou « La Liberté», thèmes émis manifestement à la demande des patients mais qui ne semblaient pas laisser de place au Sujet et à son Inconscient, au désir. Les mots étaient trop proches des symptômes, des problématiques, mais cependant révélateurs du réveil d’un archétype, d’une sorte de symbole primitif, universel, qui semblait au premier abord plaqué. Je me suis donc saisie de leurs bases discursives, en réajustant le contenu du groupe, notamment en rencontrant le patient à partir de là où il était et non pas là où je souhaitais qu’il soit. Ainsi, j’espérais que la remodélisation du groupe pourrait permettre au patient de se construire subjectivement grâce notamment aux interrelations qui allaient se développer dans le cadre de cette nouvelle dynamique intersubjective. Je partais du principe que le rôle de l’autre et le sens des interactions associés contribueraient à la formation identitaire. Ainsi, le groupe de parole « Portraits chinois » induisait, de par son contenu, une forme de régression paradoxalement constructive, en se présentant ainsi : sur une table étaient posées des cartes retournées, dont les patients se saisissaient. Derrière celles-ci étaient inscrites des phrases débutant par : « Si j’étais...». La fin de l’énoncé se modifiait selon la phrase. Cela pouvait être « Si j’étais une odeur, je serais…», « Si j’étais une qualité, je serais….». De multitudes d’exemples étaient possibles, pouvant donner ainsi naissance à différentes réponses auxquelles le patient s’identifiait. Cette identification pouvait avoir des résonnances sur l’identité, notamment lorsque les patients prenaient l’initiative de créer leurs cartes, signifiant ainsi ce qu’ils seraient ou ce qui ils voudraient être. Ainsi, une connexion consciente se créait à travers le mot et une autre, inconsciente était mise au travail, permettant ainsi le développement d'une identité groupale qui s’analysait tant au niveau manifeste que latent. Cette connexion a pu se vivre ,se ressentir, au-delà du mot préalablement énoncé.

Auteurs : ROUMAUD, Alexandra Docteur en psychologie clinique CHSM Nice - 66 B avenue de la lanterne Résidence le Saint François 06200 Nice

Références : Anzieu, D. 1999. Le Groupe et l’inconscient, Paris, Dunod. Kaës R., 1976, L'Appareil psychique groupal. Constructions du groupe. Kaës R. 1993. Le groupe et le sujet du groupe. Dunod. Kaës, R. 2010. Le sujet, le lien et le groupe. Groupalité psychique et alliances inconscientes. Cahiers de psychologie clinique, 34, 13-40.

Mots clés : Groupe Parole Archétype Identité Intersubjectivité Inconscient

Conflit d'intérêt : Je déclare ne pas avoir de conflit d'intérêt

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