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Thursday 2 December
  • 12h30 - 13h30
  • Auditorium Pasteur
  • therapeutique

D01- Mindfulness et ACT pour la schizophrénie : thérapies de 3ème vague ou vagues espoirs de thérapie ?

Modérateur - Stéphane RAFFARD - MONTPELLIER
Abstract

Pour de nombreuses personnes ayant une schizophrénie le traitement médicamenteux ne suffit pas à faire disparaître l’ensemble des symptômes et des troubles fonctionnels. Aussi, les recommandations internationales encouragent-elles la mise en place de psychothérapies adaptées. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) permettent en effet de réduire les symptômes, notamment les hallucinations et les idées délirantes (Jauhar et al., 2014). Les TCC dites « de troisième vague » ont été développées depuis une vingtaine d’années, notamment les approches fondées sur l’acceptation (ACT : Acceptance & Comittment Therapy, Thérapie d’Acceptation et d’Engagement) et la méditation de pleine conscience (mindfulness). Elles ont montré leur efficacité dans différents champs de la santé psychique. Elles se focalisent sur la façon dont le sujet réagit à ce qui s’oppose à ses valeurs personnelles. La mindfulness propose d’amener volontairement une attention sans jugement sur l’expérience du moment présent. Cela permettrait d’accepter les expériences négatives en allant vers elles (sans s’engluer) plutôt que de s’épuiser à y résister ou à les fuir. En s’appuyant sur cette même notion d’accueil, la thérapie ACT propose l’identification par la personne de ce qui est vraiment important pour elle, et l’apprentissage de nouvelles réponses à ce qui s’y oppose. L’application de ces stratégies dans la schizophrénie est récente (Chadwick 2014 ; O’Donoghue et al., 2018). Les obstacles identifiés sont alors les troubles cognitifs, les symptômes résistants au traitement pharmacologique ou ses effets secondaires ; mais aussi des problématiques plus transversales comme la vulnérabilité au stress, l’estime de soi ou les addictions. Néanmoins, les études réalisées dans la schizophrénie sont encore peu nombreuses et leurs résultats restent modestes (Jansen et al., 2020). Sont-elles vraiment adaptées pour les personnes ayant une schizophrénie, qui peuvent avoir des symptômes sévères et une mauvaise conscience de leurs difficultés ? Quelle est la balance bénéfices-risques pour cette population vulnérable aux symptômes psychotiques et à la dépression ? En résumé, faut-il voir dans leur développement une réelle innovation, ou un effet de mode qui risque de produire de faux espoirs ? Deux soignants spécialisés dans la schizophrénie et dans les thérapies en question en débattront pour y voir plus clair.

Auteurs : M. Urbach (1) A. Zinetti-Bertschy (2) - (1) Hôpital Mignot, Versailles (2) Hôpitaux Universitaires de Strasbourg

Références : 1. Chadwick P; Mindfulness for psychosis. Br J Psychiatry. 2014; 204:333-4. 2. Jansen JE, Gleeson J, Bendall S, Rice S, Alvarez-Jimenez M; Acceptance- and mindfulness-based interventions for persons with psychosis: A systematic review and meta-analysis. Schizophr Res. 2020 Jan; 215:25-37. 3. Jauhar S, McKenna PJ, Radua J, Fung E, Salvador R, Laws KR. Br J Psychiatry; Cognitive-behavioural therapy for the symptoms of schizophrenia: systematic review and meta-analysis with examination of potential bias. 2014 Jan; 204(1):20-9. 4. O’Donoghue EK, Morris EMJ, Oliver JE, Johns LC; Act for Psychosis Recovery, A Practical Manual for Group-Based Interventions Using Acceptance & Commitment Therapy. Oakland CA: Context Press; 2018

Mots clés : schizophrénie; psychothérapie; TCC; troisième vague; ACT; mindfulness

Conflit d'intérêt : Aucun

Débatteur - Mathieu URBACH - Versailles
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Débatteur - Anna ZINETTI BERTSCHY - Strasbourg
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