Mercredi 1e décembre 2021, Conférence Inaugurale

Coordonnateur du pôle psychiatrie, médecine légale et médecine en milieu pénitentiaire du CHU de Lille, le Pr Pierre Thomas a particulièrement orienté son activité clinique vers l’amélioration des conditions d’accès aux soins.

Psychiatre de l’enfant et de l’adolescent au CHU de Lille, le Dr Charles-Édouard Notredame concentre son action et ses recherches sur la prévention du suicide, en particulier chez les adolescents.

Ils sont respectivement coordonnateur et coordonnateur-adjoint du pilotage du numéro national de prévention du suicide.

Le temps d’une garde, deux psychiatres décident de jouer à un « jeu » : chacun doit poser son téléphone portable au milieu de la table et chaque vidéo, appel téléphonique, mail, message Facebook, etc. devra être partagé avec les autres…..

Plus qu’un numéro d’urgence, la ligne nationale de prévention du suicide se veut être une porte d’entrée vers une stratégie dite globale, en adéquation avec le vécu individuel.

Bien plus qu’un dispositif de soin, le numéro dédié permet donc de potentialiser :

  • L’action de l’ensemble des acteurs mobilisés, au sein de chaque territoire, bien au-delà du sanitaire (dispositifs d’écoute et d’aide à distance, associatif, médicosocial, social, éducatif, judiciaire, etc.) ;
  • Les interventions ciblées menées à l’échelon individuel et celles menées à l’échelon collectif ;
  • Les connaissances issues de champs de savoir différents (sciences biomédicales, épidémiologie, sociologie, psychologie, anthropologie, éthique et déontologie, économie de la santé, etc.).

Derrière le téléphone, 24h/24, 7j/7, des professionnels spécifiquement formés assurent des missions d’écoute, d’évaluation, d’orientation et d’intervention.

En plus de contribuer à la correction des inégalités territoriales et de désengorger les services d’urgence sur l’ensemble du territoire français, le numéro unique de prévention du suicide répond à un spectre large de sollicitations :

  • Des personnes ayant des idées suicidaires, depuis les premières idées de mort jusqu’à l’acmé de la crise ;
  • Les proches, l’entourage, les médecins généralistes… éprouvant de l’inquiétude pour une personne ;
  • Les endeuillés par suicide et les personnes exposées à un suicide.