Développement de l’usage numérique en Santé Mentale : Le Ministère des Solidarités et de la Santé s’engage

 

Pendant le CFP, au Corum à Montpellier

Vendredi 3 décembre 2021 de 12h30 à 13h30

Salle Joffre 1

La digitalisation et l’innovation sont au coeur de la transformation numérique de notre système de santé. La santé mentale est particulièrement concernée par ces dynamiques de par les défis économiques et sociétaux de ce large champ allant de la promotion du bien-être à l’accompagnement du handicap psychique, en passant par la prévention des troubles, leur prise en charge thérapeutique et les problématiques de surveillance épidémiologique.

Ce sont de nouveaux dispositifs et de nouveaux financements incitatifs qui sont proposés afin de permettre au secteur de prendre le virage du numérique

Aujourd’hui, de nombreuses applications et objets connectés se développent pour aider à promouvoir un état de bien-être, pour lutter contre la dépression, l’anxiété, l’insomnie, les addictions… En parallèle, serious games thérapeutiques, offres de télémédecine pour consulter un professionnel de santé mentale, utilisation de l’intelligence artificielle pour prévoir les pics de comportement suicidaire sur les réseaux sociaux investissent le secteur de la santé mentale. Par ailleurs, les technologies de simulation numérique appliquées à la formation des professionnels offrent de nouvelles perspectives pédagogiques.

La santé mentale est un des domaines dans lequel le déséquilibre entre le besoin et l’offre numérique est le plus important. En France, aux Pays-Bas, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Belgique et en Irlande, l’utilisation moyenne des outils de e-santé mentale par les personnes souffrant d’un problème de santé mentale ainsi que les professionnels est actuellement de 8 %, ce qui est faible par rapport à d’autres secteurs de soins de santé. Le niveau d’utilisation est le plus bas en France (<1 %) et le plus élevé aux Pays-Bas (15 %).

Malgré les avancées constatées pendant la crise sanitaire, les investissements numériques dans les établissements autorisés en psychiatrie restent insuffisants, les applications développées se concentrent essentiellement autour du secteur du bien-être, les dispositifs innovants sont encore peu évalués dans cette discipline historiquement peu tournée vers les technologies sans compter que la formation de bon nombre de professionnels est encore balbutiante en la matière.

Aujourd’hui plus que jamais et compte tenu des difficultés actuelles touchant le secteur, l’avenir ne peut se concevoir sans le numérique, qui, bien plus qu’un outil, doit être au cœur de la stratégie de transformation permettant d’apporter des nouvelles réponses à ces difficultés.  Le numérique en santé mentale est également fortement attendu par les usagers eux-mêmes. Il peut permettre en effet à la personne atteinte de troubles psychiques d’accroître son pouvoir d’agir, son «empowerment ». Une vigilance particulière aux risques de « fracture numérique » devra être accordée pour ces publics fragiles.

Pour répondre à ces enjeux, une politique incitative en matière de numérique en santé mentale doit être conduite. C’est ce qui a été engagé avec la mesure 7 de la Feuille de route Santé Mentale et Psychiatrie lancée en 2018, amplifié par les mesures du Ségur du numérique et plus récemment par les annonces du Président de la République lors des Assises de la santé mentale et de la Psychiatrie qui s’inscrivent dans le cadre de la stratégie du numérique.

Ce sont de nouveaux dispositifs et de nouveaux financements incitatifs qui sont proposés afin de permettre au secteur de prendre le virage du numérique

La Délégation Ministérielle à la Santé Mentale et à la Psychiatrie vous invite à venir découvrir ces nouvelles opportunités le 3 décembre prochain à 12h30 en salle Joffre 1