CFP 2022

Session S27 – Addictions aux jeux vidéo et à Internet : actualités

Les jeux vidéos ça tue ! Et bientôt pour de vrai… Cette information nous vient du blog de Palmer Luckey, un des précurseurs de la Réalité Virtuelle. Ce dernier aurait donc décidé de faire de la Réalité Viruelle une Virtualisation Réelle où notre destin est lié à celui de l’avatar que l’on incarne.

 Sauve qui peut.

C’est le 06 novembre que Palmer Luckey a présenté son invention folle : un casque qui tue dans la vie réelle. Ce casque, peu innovant en termes de technologie puisqu’il repose sur trois charges explosives qui seraient activées lorsque l’utilisateur perd, est d’une innovation dérangeante dans le futur qu’elle inspire. Alors qu’il a déjà été mis en évidence que les jeux vidéo représentaient un danger pour la santé mentale, la santé physique pourrait-être directement impactée. Mais c’est loin d’être le premier souci du développeur apparement puisqu’il fait état de sa principale inquiétude du moment : que les participants puissent enlever ou détruire leur casque. En bref, sa crainte est que l’on puisse se sauver et sauver sa peau. Et s’il rappelle que ce casque n’est pour l’instant qu’une « œuvre d’art », il précise également que ce ne sera pas le dernier dispositif de réalité virtuelle inventé qui pourra tuer son utilisateur. Une affirmation qui devient croyable quand on constate que, pendant ce temps-là, des internautes s’amusent à recenser le top 10 des morts causées par les jeux vidéo

Et si certains utilisateurs mettent leur vie en péril en s’inspirant de jeux vidéo, Palmer Luckey semble vouloir mettre en péril la vie des autres par cette même inspiration. En effet, ce casque est imaginé à partir d’un jeu vidéo de survie et de mort, Sword Art Game, lui-même lancé un 6 novembre. Dans ce jeu, des joueurs sont piégés par un savant fou et leurs cerveaux bombardés par des micro-ondes tueuses extraordinairement puissantes si leurs points de vie tombent à zéro. Ce nouveau casque serait ainsi un genre de folie virtuelle qui rejoint la folie réelle.

Ça fout les jetons.

Et il n’y a pas que ça qui fout les jetons dans l’actualité d’internet et du Metaverse puisque les jetons non fongibles (NFT) font de plus en plus parler d’eux. Alors que les jetons fongibles ont déjà agité l’économie avec l’apparition de la crypto-monnaie où un jeton désigne un actif numérique transférable, les jetons non fongibles soulèvent de nouvelles questions. Une des premières pourrait être : combien payerez-vous pour un sac Gucci que vous ne pourriez pas porter, qui ne pourrait pas contenir votre téléphone portable ou vos clefs et que vous ne pourriez même pas toucher ? Si la réponse immédiate pour un grand nombre d’entre vous serait 0, le Metaverse nous apprend que la bonne réponse est en réalité, ou plutôt en virtualité, de 4115 dollars, représentant plus qu’un sac de la marque de luxe dans la vie réelle.

Si certains y voient une opportunité de gagner encore plus d’argent, d’autres ne seraient pas malins comme un singe d’y songer. La preuve récemment par Justin Bieber qui a vu la valeur de son singe virtuel passer à 66000 dollars alors qu’il l’avait acheté un an plus tôt 1,29 millions de dollars. Ce chanteur, qui mise tout sur le Metaverse et qui y donne des concerts, a dû perdre sa voix lorsqu’il a appris la valeur de son dernier achat avec la perte de 95% de sa valeur initiale.

L’oiseau change de camp.

L’achat d’un de ces NFTS à tête de singe permettra, en plus de voir sa valeur s’effondrer, de faire partie du groupe Bored Ape Yacht Club du fameux oiseau bleu qui prend de plus en plus la forme d’un pigeon. D’un pigeon à qui l’on promet le tout est permis si le compte en banque est plein. Alors qu’un cinquième des faits de harcèlement sont perpétrés sur les réseaux sociaux, Elon Musk a licencié une grande majorité des prestataires qui s’occupaient de la modération de contenus. Et si cela ne suffisait pas, il est accusé d’avoir harcelé publiquement des cadres chez Twitter qui n’auraient pas la même vision de la liberté d’expression que lui, dont la juriste du réseau social.

Alors que durant le confinement le nombre de contenus antisémites avait augmenté de 20% et celui des contenus LGBTphobes de 48%, le racheteur de la grande ménagerie Twitter estime que les propos sont encore trop contrôlés. S’il croit pouvoir se payer le droit d’une liberté d’expression totale, il ne va pas tarder aussi à se payer la tête de ses utilisateurs en leur demandant de payer un supplément pour l’obtention de la petite pastille bleue « certification d’authenticité ». En même temps, si certains payent un singe virtuel 1,29 millions de dollars ça paraît tentant…

Aux dernières nouvelles Elon Musk enterrait le réseau social sur les réseaux sociaux et les utilisateurs, à la manière d’un premier flirt, semblent vouloir le quitter avant que ce drôle d’oiseau ne le fasse lui-même.

Prenons de la hauteur sans faire l’Autruche sur cette animalerie d’un genre nouveau et renseignons-nous sur les conséquences nocives des écrans et des jeux vidéo et l’actualité en termes d’évaluation et de prise en charge des troubles liés aux jeux vidéo. Alors pour rester dans la réalité et garder la main sur la partie, rendez-vous au CFP (Salle 3.2,03 décembre- 9h15) pour la session S27 sur les actualités des addictions aux jeux vidéo et à internet.